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L’entité « planète terre » et ses droits

L’entité « planète terre » et ses droits Posted on novembre 3, 2019

Résumé : La nature a créé l’homme, qui a créé le business. Le business détruit l’homme, qui détruit la nature, la planète. Le business et l’homme ont des droits pour les protéger. Mais quid de la nature, qu’en est-il du « droit de la nature »?

L’être humain a créé des structures virtuelles (des « mythes » comme les appele Noah Harrari dans son libre Sapiens), et leur a accordé des droits. Par exemple, une entreprise est une création de l’homme. Cette « entité juridique » a des droits, et est soumise à des lois, tout comme l’homme est une « entité » soumise à des lois. Les frontières sont aussi un mythe de l’espèce humaine. Allez expliquer à un animal dans la montagne ou à un nuage (radioactif ou non) qu’il n’a pas le « droit » de pénétrer dans tel ou tel pays.

Le business, les entreprises sont des inventions de l’espèce humaine, ils dépendent des êtres humains. Le business, les entreprises ont des « droits » (droit du commerce…) au niveau national et international. Il existe une « organisation mondial du commerce » (OMC, World Trade Organization, WTO en anglais). Extrait de leur site : « l’OMC est la seule organisation internationale à vocation mondiale qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur de l’Organisation se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges. » L’OMC regroupe 164 pays (sur les 197 Etats de la liste officielle reconnue par l’Organisation des Nations Unies, ou ONU, cela fera l’objet d’un autre article, basé sur l’article 324 pays, dont Taiwan, le Kosovo, le Somaliland dont est originaire le quadruple champion olympique Mo Farah).

L’espèce humaine est totalement dépendante de son environnement, de la nature. La première Déclaration des droits humains est celle de l’État de Virginie (États-Unis), écrite par George Mason et adoptée par la Convention de Virginie le 12 juin 1776 (basée sur le Bill of Rights américain, la déclaration des droits, créée en 1689). Elle est à la base de la Déclaration universelle des droits de l’homme votée par l’ONU en 1948. L’ONU, l’Organisation des Nations Unies est une organisation internationale fondée en 1945. En 2022, elle compte 193 États Membres.

En ce qui concerne le « droit » à proprement parlé, le Statut de Rome est le traité international qui a fondé la Cour pénale internationale. Il entre en vigueur le 1er juillet 2002 après sa ratification par 60 États. Depuis le 4 mars 2016, 123 États sur les 193 États membres de l’ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent la compétence de la CPI.

Nous avons juste « oublié » une entité primordiale, l’entité fondatrice : la nature, la terre. En l’oubliant, nous avons aussi oublié ses « droits ». Ce qui nous permet de la détruire, alors qu’elle est souvent sans défense contre les être humains. Or nous sommes juste totalement dépendant de la nature. En détruisant notre habitat, notre ecosystème, c’est nous même que nous mettons en danger.

Il devient nécessaire de créer cette entité « planète terre » en lui donnant des droits. Le premier de ces droits est celui d’être protégé contre l’homme! Heureusement, cela est en cours depuis quelques années. En 2014, le Tribunal International des droits de la nature a eu une 1ère audience.

La Déclaration universelle des Droits de la Terre Mère

Adoptée en 2010 lors de la Conférence mondiale sur le changement climatique et les droits de la Terre, la Déclaration consacre pour première fois à échelle internationale les Droits de la Nature. Ramassé, le texte renfermant 4 articles reconnaît en son préambule la Terre comme source de vie et la dépendance des droits humains au respect préalable de ceux des écosystèmes. En tant qu’entité vivante, la Terre est envisagée comme une communauté indivisible d’entités interdépendantes (article 1) dotées d’une palette des droits intrinsèques définis à l’article 2. En son troisième article, la Déclaration confère une série de devoirs à l’Homme et aux institutions publiques et privées, à commencer par celui de respecter la Terre et de vivre en harmonie avec elle.